Ray Gomez naît à Casablanca
(Maroc) le 27 février. Dès son enfance, il est influencé
par la musique américaine, le rythm & blues, le jazz - en particulier
Ray Charles. Entouré de rythmes nord-africains, il commence la
batterie pour ensuite passer au piano et finalement à la guitare.
A 10 ans, il fait son premier concert devant 5000 personnes, puis des
radios, jouant et chantant les Beatles.
Sa famille émigre en Espagne et
à l'âge de 15 ans, Ray joint le groupe instrumental n°
1 «Los Pekenikes» et gagne la réputation de jeune guitariste
prodige.
A 18 ans, au sein du groupe «Pop
Tops», il connaît un grand succès international
avec une vente de 3 millions de disques de la version originale de «Mamy
Blue» qui sera n° 1 en Europe, Amérique du Sud et Israël.
Après une rencontre avec George
Harrison, c'est cette fois l'Angleterre qui l'accueille et il y fréquente
les musiciens progressifs comme Keith Emerson, Jon Anderson de «Yes»,
Patrick Moraz, Mike Ratledge de «Soft Machine», Bob Tench
(Jeff Beck Group, Van Morrison). Après un jam avec Carmine Appice
(du trio «Beck, Bogart et Appice», «Vanilla Fudge»)
et Rick Gretsch (ex «Blind Faith») l'idée d'un groupe
naît et il est invité aux Etats-Unis.
Le 14 décembre, il arrive à
New York et le même jour, il est engagé à travailler
avec John Lennon. Le groupe avec Appice verra un remplacement de Rick
Gretsch par Jeff Berlin et se dissout peu de temps après pour voir
une nouvelle formation avec Bill Bruford («Yes», «King
Crimson», «UK»...) qui sera aussi de courte durée.
Sur les recommandations de Will Lee, une
rencontre avec Lenny White l'introduit dans la grande scène du
jazz rock et suivront les collaborations avec Stanley Oarke, Deodato,
Narada Michael Walden, Herbie Hancock...
«School Days», l'album légendaire
de Stanley Clarke sort. Véritable hymne bassistique qui va être
un moment mémorable dans l'histoire de la musique contemporaine.
Les critiques le reconnaissent alors comme l'un des grands guitaristes
contemporains et il gagne la réputation «de guitariste des
guitaristes».
«Le solo de School days est un des plus beaux solos»
– Larry Coryell
«Ray Gomez fait partie des grands de la guitare»
– Jean-Marie Ecay
«Ray Gomez est un génie» – Jonas
Hellborg
La maison Atlantic lui offre un contrat qu'il
refuse, confiant d'obtenir une meilleure offre. Une série de tournées
internationales inclueront les festivals de jazz de Montreu x, Pori (Finlande),
Allemagne, Etats Unis... Hélas, Ray ne pourra pas participer aux
festivals français et espagnols (Juan les Pins etc...), il est
privé de passe port de 75 à 84 pour ne pas s'être
soumis au service militaire.
Ray signe avec Columbia et enregistre son
album solo «Volume».
L'album reçoit un accueil exceptionnel des médias et de
ses contemporains, obtenant même un n° 1 dans les radios et
notamment sur KSHE à St Louis et
BBC 1 à Londres.
«West Side Boogie» explose comme le volcan
St Hélèns et envoye des phrases volcaniques qui pourraient
rendre Jeff Beck jaloux» – Peyton Mays KZEL
«Tout ce que vous cherchez dans un disque de rock
et que vous n'avez jamais trouvé est dans le nouveau Ray Gomez.
Du rock au jazz au blues et un pro de pop, tout y est. Du début
à la fin, c'est un gagnant». – Charlie West KMOD
L'album ne bénéficie pas assez
du soutien de la maison de disque et de la presse guitaristique. Mal promu
et privé de tournée européenne, il n'atteindra pas
la destination commerciale correspondante. Cette déception, ajoutée
à des problèmes personnels profonds et aux excès,
entraîne Ray dans une dépression accentuée par le
fait qu'il ne petit pas rentrer voir sa famille. Il part la foi et s'éloigne
de sa carrière discographique, ce qui expliquera une longue absence.
En 1981, une nouvelle époque de
collaborations et de pédagogie commencera - Chaka Khan - Hall and
Oates – Scandal...
Fatigué de New York, il part pour
Los Angeles où il résidera pendant 3 ans. Les collaborations
continuent avec Stanley Clarke, George Duke, Steve Smith (Vital Information»),
Steve Perry (Journey»), Aretha Franklin, Tori Amos, Narada, Brian
Auger, et master class au GIT.... Quelques sauts en Espagne où
il fera des productions, concerts comme invité spécial d'un
groupe qui marchait très fort - l'orchestre Mondragon - ainsi qu
avec la Rock Star Espagnole, Miguel Rios.
«En 84, ma rencontre avec Ray Gomez fût déterminante…
il m'a fait flashé sur le blues j'ai eu du mal en m'en remettre,
j'ai énormément appris à son contact». –
Jean-Marie Ecay, Guitar World, Octobre 92
Il quitte Los Angeles pour l'Espagne et
les Iles Canaries où il y aura une période de composition
et la préparation d'un disque.
Ray décide de revenir à NY
et de remettre en question sa carrière solo avec plus de rigueur.
«Steps Ahead» l'invite à participer à l'album
«NYC» en tant que compositeur et guitariste, Eddy Palmieri
suivra. Il recommence à faire du live dans les clubs de NY, en
invitant des vieux amis comme Tony Smith, Dennis Chambers, Chris Palmaro
et reçoit un très bon accueil. Parallèlement, les
enregistrements pour un disque solo redémarrent, avec la participation
de Dennis Chambers, T.M. Stevens, Buddy Miles, Will Lee, Andy Newmark...
Il réalise une vidéo pédagogique
pour Starlicks avec le batteur Tom Brechlein (ex Chick Corea, Robben Ford
et Eric Johnson) et l'organiste Willy B. Smith (Robben Ford, Jackson Brown,
Linda Ronstadt ...).
Il est sollicité pour écrire,
jouer et chanter pour des spots publicitaires: Coca Cola, Brut de Fabergé,
AT&T, Bell Atlantic, Palmolive, Chevrolet, Chrysler, Molson, Coors,
Budweiser, KFC, Pontiac, Gillette....
Cependant en 93, il rejoint brievement
Stewart Copeland (Police) et Stanley Clarke auprès du groupe «Animal
Logic».
Profitant de sa venue en vacances de Noël
sur la Cote d'Azur, un ami de son frère Jean-Pierre organise un
concert dans un club de Cannes (l'Opéra). Le succès de ce
concert initiera une série d'aller-retours en France pour des concerts
accompagné de Philippe Chayeb (basse) et Loïc Pontieux (batterie)
Ray participe à un disque et concert
de plusieurs grands guitaristes à Palma de Mallorca qui incluent
Larry Coryell, Bireli Lagrene, Tomatito, Raimundo Amador, Luis Salinas...
et s'intitulera «Palabra de Guitarra
Latina».
De nouveaux concerts en France se produisent
(St Laurent du Var, MAl Nancy, clubs etc...) et suite à une participation
triomphante au «festival de guitare 98 d'Astaffort», il enchaîne
une tournée «Palabra de Guitarra Latina» en Espagne,
Portugal et Iles Canaries.
II sera le premier guitariste à
être programmé une seconde fois au «festival d'Astaffort»
auquel il deviendra conseiller artistique.
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